administrateur judiciaire
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Quels choix fiscaux à privilégier pour un administrateur judiciaire ?

Profession libérale règlementée, l'administrateur judiciaire est un mandataire de Justice. Il intervient sur décision du juge du Tribunal judiciaire dans des procédures collectives (sauvegarde, redressement et liquidation judiciaires) et dans les procédures amiables (conciliation, mandat ad hoc). Ainsi assiste t'il les dirigeants des entreprises qui font face à des difficultés financières dans le but d'assurer leur pérennité.

L'administrateur judiciaire qui souhaite ouvrir sa propre étude, ou cabinet, a le choix entre plusieurs statuts juridiques :
> créer une société d'exercice libéral seul ou à plusieurs : une SELARL ou une SELAS
> ou une société civile professionnelle (SCP)
> ou s'installer en nom propre et créer une entreprise individuelle (EI/EIRL).

À savoir que son statut juridique détermine les choix fiscaux qui lui sont offerts : être imposé à l'impôt sur le revenu (IR) à ou à l'impôt sur les sociétés (IS).  

En matière d'investissements nécessaires dès le départ, l'administrateur judiciaire doit disposer à son domicile professionnel, et le cas échéant pour ses études secondaires, de locaux adaptés. En conséquence la création d'une société est plus adaptée.

Pour rappel, la société peut n'avoir qu'un associé et ainsi être une alternative par rapport à l'exercice individuel. c'est le cas de la SELARL unipersonnelle et de la SELASU.


Quels choix fiscaux à privilégier pour un administrateur judiciaire ?

Quels choix fiscaux pour un administrateur judiciaire qui constitue une SCP en s'associant avec un autre mandataire judiciaire ?

Dans le cadre d'une SCP, aucune imposition des bénéfices ne se fait au niveau de la société.


Les bénéfices sont imposés chez les associés, à l'impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC), sur la quote-part des bénéfices qui leur reviennent.

Le taux d'imposition dépend alors de la composition de leur foyer fiscal, le taux maximal étant de 45%.

À savoir que la partie des bénéfices laissée en réserve est également imposable.


Cependant, les associés d'une SCP peuvent opter pour l'impôt sur les sociétés (IS).

Cette option étant irrévocable.

À noter qu'il n'y a que quand la SCP est soumise à l'IS que la rémunération du dirigeant est déductible du bénéfice.

Elle est alors imposée à l'IR dans la catégorie des traitements et salaires.

De même, la partie des bénéfices laissée en réserve est déductible du résultat imposable de la société.


Quels choix fiscaux pour des administrateurs judiciaires qui constituent une SELARL ?

Les sociétés d'exercice libéral (SEL) sont soumises de plein droit à l'IS.

En tant que personne morale distincte de ses associés, la société s'acquitte elle-même de l'impôt sur ses bénéfices.

Sous conditions, les premiers 38 120 EUR de bénéfices sont imposés au taux réduit de 15%.

Le taux passe ensuite à 26.5% au-delà de ce montant, pour les exercices comptables en 2021.

Le taux de l'IS poursuit sa baisse pour atteindre 25% en 2022.

Les conditions étant les suivantes :
> la société doit être contrôlée à 75% par des associés personnes physiques,
> le chiffre d'affaires HT de l'étude ne doit pas excéder pas 10 millions d'EUR,
> le capital doit être entièrement libéré à la clôture de l'exercice.


Des choix fiscaux aussi en ce qui concerne la taxation des dividendes

Quand les associés optent pour une distribution de dividendes lors de l'assemblée annuelle d'approbation des comptes, chacun est assujetti à un Prélèvement Forfaitaire unique (PFU) dont le taux global d'imposition est de 30%.


Ou bien, ils peuvent choisir une imposition de leurs dividendes à l'IR.

Ils bénéficient alors d'un abattement de 40%. 


Vous êtes administrateur judiciaire ? Vous souhaitez vous installer ou accueillir un associé ? contactez-nous pour être accompagné dans vos choix fiscaux et juridiques.


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